IVG : imposer un discours officiel
Communiqué de presse Fédération des AFC des Yvelines
vendredi 20 octobre 2013
La presse a largement relayé le rapport écrit à la demande de N. Vallaud-Belkacem par le Haut Conseil à l’Egalité femmes/hommes (HCEfh), lequel souhaite d’abord « empêcher ou limiter une information biaisée sur l’IVG » sur internet.
L’information « biaisée » dont parle ce Haut Conseil où le Planning Familial est surreprésenté est celle que les internautes retrouvent sur le site ivg.net et les autres sites d’écoute du même esprit, car ils contiennent des mises en garde sur les conséquences physiques et psychologiques de l’IVG.
Dans la foulée des recommandations de ce rapport, la ministre a décidé de mettre en place un centre d’écoute anonyme et gratuit avec un numéro à 4 chiffres, dédié à l’avortement. Ce centre couplé à un site internet sera animé par une équipe nationale bénéficiant « d’un partenariat entre l’Etat et un collectif d’associations ». Il y sera délivré « un message volontariste » sur l’IVG, ce qui permettra de « garantir l’exercice du droit à l’avortement par les femmes ». Pour soutenir ce site et ce centre d’écoute, des campagnes publicitaires nationales seront lancées, tout cela grâce à l’argent public.
Rappelons que ivg.net, spécialement mis en cause car premier référencé sur Google, renvoie à un numéro vert géré par une petite équipe bénévole d’écoutantes compétentes et formées qui font face à plus de 400 appels par mois de la part de jeunes femmes qui s’interrogent avant de prendre la décision d’avorter. Il y est souvent évoqué le fait que l’IVG n’est pas un acte médical anodin et qu’il peut avoir des conséquences très néfastes notamment au plan psychologique.
Le site ivg.net remporte un grand succès malgré l’absence totale de publicité et les faibles moyens fondés sur le bénévolat. II est à noter que ce type d’entretien correspond à ce que prévoyait la loi Veil.
A contrario un discours qui passe sous silence l’envers de la médaille et les conséquences graves de l’IVG n’est pas normal.
Parce que ce sujet relève de l’éthique et de la vie intime, nous dénonçons l’emploi des moyens de l’Etat pour imposer une pensée unique, et contestons la légitimité de telles campagnes publicitaires institutionnelles.
MAJ 2013/09/21